Dans une tribune publiée ce dimanche dans le Journal du Dimanche,150 créatrices et créateurs de contenu ont lancé un appel aux députés. Hors, depuis cette publication nombreux de ces signataires comme Squeezie ou encore Dr Nozman indiquent ne pas avoir été mis au courant de son contenu
Appels pour mieux encadrer l’influence
Plusieurs personnalités influentes sur les réseaux sociaux, dont Squeezie, Cyprien et Just Riadh, ont signé une tribune publiée dans le JDD aux députés pour exprimer leur inquiétude quant à l’impact de la proposition de loi sur la réglementation de la publicité en ligne.
Dans cette lettre, les influenceurs ont souligné l’importance de leur modèle économique, basé sur les partenariats avec les marques, pour leur carrière et leur existence professionnelle. Ils ont également mis en garde contre les effets négatifs potentiels de la proposition de loi sur leur capacité à monétiser leur contenu, ainsi que sur l’ensemble de l’industrie du marketing d’influence.
Les influenceurs ont également souligné qu’ils étaient déjà soumis à des réglementations strictes en matière de transparence et de divulgation de leurs partenariats avec les marques. Ils ont appelé les députés à prendre en compte les spécificités de leur modèle économique et à travailler avec eux pour trouver une solution qui protège à la fois les consommateurs et l’industrie de l’influence.
La proposition de loi en question vise à renforcer la réglementation de la publicité en ligne et à améliorer la transparence des partenariats entre les marques et les influenceurs. Elle prévoit notamment l’obligation de signaler clairement la présence d’un partenariat commercial dans les publications sponsorisées sur les réseaux sociaux. La proposition de loi doit être examinée par l’Assemblée nationale le 29 mars.
Certains créateurs reviennent sur leur signature
À la grande surprise générale, les internautes ont appris quelques heures après la révélation de la tribune par le JDD, que certains influenceurs comme Dr Nozman ou encore Squeezie n’avait consulté son contenu avant la publication.
C’est sur son compte Twitter que le vidéaste Squeezie a voulu s’exprimer : « J’ai fait l’erreur de donner mon accord pour que mon nom apparaissent dans une tribune très maladroite, que je n’ai même pas lu avant publication. On m’a présenté cette tribune comme étant un moyen de nous défendre devant les lois trop extrêmes, qui auraient pu pénalsier à tord les honnêtes créateurs de contenu »
Il rajoute par la suite : « En réalité, cette tribune ne fait aucune distinction entre les créateurs de contenu et les influenceurs, et semble juste essayer de limiter la casse sur les influenceurs mal-intentionnés. Cette absence de distinction est aussi présente dans les signataires, parmi lesquels on retrouve des influenceurs à l’origine même du problème (des gens qui ont mis en avant du casino, de la chirurgie esthétique, des escroqueries, etc…) Vous le savez, j’ai toujours été irréprochable et transparent dans mon travail avec les marques qui me permettent de financer mon contenu. »
Enfin, « Je ne suis pas impacté par ces lois, je n’ai rien à perdre avec cette réforme qui est destinée à réglementer des placements de produits immoraux, principalement faits par des influenceurs mal-intentionnés. Je me réjouis que ces arnaqueurs soient enfin sanctionnés, et j’espère que ces mesures pousseront les influenceurs à adopter un comportement plus responsable. Note à moi-même : ne plus jamais donner mon accord sur un texte que je n’ai pas lu, conclu-t-il
Un autre vidéaste du nom de Dr Nozman a lui aussi voulu réagir a cette tribune sur son compte Twitter.
« Lorsqu’on m’en a parlé il y a quelques jours, on m’a dit que ça serait hyper restrictif pour nous les créateurs, qu’un contrôle abusif serait imposé etc… Quand je vois la réalité, et les choses proposées, je pense qu’elles sont pour la plupart nécessaires pour avancer dans la bonne direction, et qu’elles ciblent justement des réels problèmes et dangers. Quoi qu’il en soit, mon nom est dedans maintenant et c’est trop tard, j’aurai dû être plus vigilant et prendre mon temps.
Je ne suis pas de ce côté là, je suis pour une création plus éthique et transparente.
Notre taf doit être mieux encadré pour éviter des dérives glauques faites par certaines personnes et certaines agences sur ces platerormes.
Il y a beaucoup de choses à faire pour rendre notre écosystème plus sain, et certaines propositions de ce texte sont justement là pour aller (j’ai l’impression) dans la bonne direction. »
Il termine par déclaré à son tour : « J’aurai du être plus vigilant et consciencieux dans la prise de connaissance de ce texte. «
Un sujet mal expliqué ?
« Je préfère être honnête avec vous sur ce point, je vous le dis, je me rends compte des méthodes après coup et ça m’emmerde en fait… je pense qu’on nous a mal expliqué le sujet et que c’est à nous d’assumer maintenant. Surtout si nous souhaitons un internet plus safe » déclare Dr Nozman sur son compte Twitter